Depuis plusieurs années, je m’intéresse profondément aux états modifiés de conscience, que ce soit à travers l’hypnose, les voyages chamaniques ou encore les psychédéliques. J’aimerais aujourd’hui vous partager pourquoi la thérapie assistée par les psychédéliques me touche particulièrement, et comment j’envisage son rôle dans le futur de l’accompagnement thérapeutique.
Une formation engagée et éthique
Pour approfondir mes connaissances, je me suis formée auprès de la Psychedelic Society of Belgium (PSBE) ainsi que de la Isala Foundation, deux structures belges engagées dans une approche professionnelle, sécurisée et éthique de l’accompagnement psychédélique.
Ces formations ne visent pas à encourager la consommation, mais à comprendre les mécanismes en jeu, à mieux accompagner les personnes qui ont vécu ou souhaitent vivre ce type d’expérience, et à se préparer à un futur cadre légal plus clair.
Pourquoi cet intérêt ?
Parce que ces expériences, lorsqu’elles sont vécues dans un cadre thérapeutique et bienveillant, peuvent permettre de toucher à des zones très profondes de l’être : trauma, souffrances anciennes, sentiment d’unité, reconnexion au vivant, dissolution de l’ego… Ce sont des processus puissants, parfois bouleversants, mais souvent porteurs de transformations durables.
Ils ne remplacent pas la thérapie, mais peuvent l’accélérer, l’ouvrir, l’intensifier.
Un cadre légal encore restrictif… mais prometteur
En Belgique, les psychédéliques (comme la psilocybine, le LSD, la MDMA ou l’ayahuasca) restent aujourd’hui interdits à la consommation, sauf dans des contextes très spécifiques ou traditionnels.
Mais le paysage évolue. Les études scientifiques s’accumulent, les résultats sont là. À l’étranger, certains pays réautorisent progressivement leur usage thérapeutique. En Belgique aussi, des voix s’élèvent pour créer un cadre légal, éthique et sécurisé autour de ces pratiques.
Accompagner les bad trips : l’hypnose comme ressource
Certaines personnes vivent des expériences difficiles — ce qu’on appelle souvent des « bad trips » — surtout lorsqu’elles consomment dans un cadre festif, sans préparation ni intégration, et sans se soucier du fameux set and setting (l’état intérieur et l’environnement extérieur).
C’est là que l’hypnose peut intervenir de façon précieuse. En recréant un espace sécurisant, en facilitant l’exploration de ce qui a été vécu, en mettant du sens sur ce qui semblait chaotique, on peut transformer une expérience douloureuse en un levier de croissance.
Ce travail d’intégration est essentiel pour éviter que des fragments d’expérience restent figés ou sources d’angoisse.
Vers une médecine de la conscience ?
Je ne prône pas l’usage des psychédéliques. Mais je me prépare à un avenir où l’on pourra, pour ceux qui en ressentent l’appel, vivre ces expériences dans un cadre thérapeutique, encadré, légal et humain, comme c’est déjà le cas dans certains pays.
En attendant, je continue à me former, à m’informer, et à proposer des accompagnements respectueux pour celles et ceux qui souhaitent mettre du sens sur ce qu’ils ont vécu.
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Si vous avez vécu une expérience psychédélique difficile, ou si vous sentez que quelque chose cherche encore à se dire en vous, n’hésitez pas à me contacter au 0470/01 98 28. Je vous accueillerai avec bienveillance, sans jugement, dans un espace doux et sécurisé.
